Le 24 mai 2004 � la maison source, nous avons eu l’honneur d’accueillir Monsieur Fr�d�ric de Saint-Sernin, secr�taire d’Etat � l’am�nagement du t�rritoire.Monsieur de Saint-Sernin �tait accompagn� de Madame �dith Errasti, maire de Soissons, de Monsieur Paul Girod, s�nateur de l’Aisne, de Monsieur Michel Pinauldt, pr�fet de l’Aisne, de Monsieur Jean-Marie Paulin, Pr�sident de la Communaut� d’agglom�ration. Venu soutenir les initiatives locales en mati�re de d�veloppement �conomique et de cr�ation d’emplois, Monsieur de Saint-Sernin a particuli�rement appr�ci� le discours de notre Pr�sident, Jean-Marc Loire, tout comme l’ensemble de l’assembl�e pr�sente.

Photographie de Philippe Robin,journal l’Union

Ci-apr�s le contenu du discours de Jean-Marc Loire

Visite du secr�taire d’�tat � l’am�nagement du territoire.

Soissons, le lundi 24 mai 2004

Monsieur le ministre,

Nous sommes tr�s honor�s de votre passage sur le lieu m�me de notre association Soissons Informatique Libre.

Je vais vous prendre quelques minutes pour vous �voquer nos travaux :

1. Rappel sur les Logiciels Libres

2. l’origine du projet et son cadre.

3. et les actions de SIL

4. des pistes de d�veloppement.

5. �voquer deux sujets d’actualit�s

6. conclusion

1) Le logiciel libre (quelques rappels tr�s succincts).

Comme vous le savez sans doute, les Logiciels Libres sont n�s sur, par et gr�ce au r�seau Internet. Il repr�sentent environs 70% de l’infrastructure logicielle du WEB Les Logiciels Libres, souvent sous licence GPL, permettent quatre libert�s fondamentales : Le droit d’ex�cuter librement les logiciels Le libre acc�s � leur code source Leur libre modification et adaptation Leur libre redistribution et � l’oppos�, les logiciels propri�taires, surtout n�s sur le poste de travail, moins bons sur le r�seau et qui posent de nombreux probl�mes de s�curit�s (virus, failles logicielles, etc.) Bref, « libert� (d’utiliser), �galit� (des chances et d’acc�s ) et fraternit� ( partage des connaissances) », Ces syst�mes sont maintenant arriv�s � maturit� (IBM a investi 1 milliard de dollars dans la R&D;). l’usage des LL est maintenant devenu tr�s fr�quent :

En France : administrations, minist�res, collectivit�s, �ducation nationale et tout autant dans le priv�, En Asie, la Chine et le Japon (consortium ASIALINUX) pour �chapper � l’h�g�monie am�ricaine. Le paradoxe de certaines soci�t�s am�ricaines aussi : par exemple, dans l’imagerie m�dicale : aux �tats-Unis, on met du logiciel libre sur les scanners, les IRM (GE) et les �chographes alors qu’en Europe nous continuons � les superviser avec des logiciels tournant sous Windows (ie : Siemens).

Le principe g�n�ral qui nous a inspir� dans notre projet est le suivant :

« Les logiciels libres coulent � flot du robinet Internet, et ils sont comme une mati�re "premi�re" presque gratuite ». Aussi, formons nos jeunes � utiliser cette nouvelle technologie libre et ind�pendante, et cr�ons des emplois de service chez nous en France plut�t que de payer des licences pour des syst�mes d’information �trangers que nous ne contr�lons pas du tout et dont, de plus, la s�curit� laisse � d�sirer.

2) L’origine du projet SIL :

CODES (fin 1999) -> CIADT du 18 mai 2000 -> validation d’un Centre de ressource en LL + haut d�bit + reclassement de la caserne Gouraud. Je tiens ici � remercier tous ceux qui ont cru avec nous � ce projet en 1999. car les LL n’avaient pas atteint leur maturit� d’aujourd’hui.

3) SIL janvier 2001, structure associative (plus simple) : d’embl�e c’est un projet

rassembleur, structurant et communiquant

Rassembleur :

  l’Etat (SGAR, DRIRE, Pr�fecture), -> FNADT (40%)
  les collectivit�s territoriales y adh�rent et co-financent �galement le projet SIL(CAS, CGO2, R�gion Picardie),
  INRIA (Bernard Lang, vice Pr�sident)
  UPJV et IUT de Cuffies (universit�s)
  ECP (Bertrand Bruller, vice Pr�sident) ==> labo de test.
  UTC : qui a propos� un programme de formation continue sur les LL � Soissons
  autres.... CCIA, Mr Alain JEZEQUEL, (reconversion de territoires).

Structurant :

  r�-d�ploiement �conomique vers les services informatiques et tertiaires,
  la r�-habiliation de la caserne Gouraud,
  confirmation de la n�cessit� du haut d�bit Internet.

Communiquant :

  car le projet est original,
  car technologie en pleine explosion et pleine d’avenir.
  doit pouvoir donner une nouvelle image du Soissonnais En r�sum� : cr�ons une nouvelle attractivit� pour le territoire soissonnais !

4) ACTIONS DE SIL-CETRIL

Quatre permanents salari�s :
  directeur « technique »
  administrateur des formations
  formateur
  assistante de direction.

Plus un grand nombre de b�n�voles s�duits par le projet...

a) FORMATIONS et transferts de connaissances.

formations courtes : administrateur --> poste client, -->r�seaux, sensibilisations aux d�cideurs. Formations OpenOffice : suite bureautique �vitant l’achat de celle de Microsoft ( �ducation et administrations.) formations longues (ASR) : 350 H dont stage, labellis�e par la r�gion. transfert de comp�tences vers administrations, collectivit�s et entreprises par des s�minaires de la veille technologique du transfert technologique � partir des travaux men�s dans notre laboratoire de test qui se met en place avec ECP => SIL devient SIL-CETRIL en Janvier 2003

b) Promotion du LL et du territoire par les Troph�es du Libre.

Animation d’�v�nements locaux r�gionaux et nationaux comme le salon « solutions Linux » au CNIT � Paris en f�vrier chaque ann�e. Les Troph�es du libre : manifestation internationale s’adresse aux d�veloppeurs m�ritants et qui a eu lieu en 2003 qui s’�tale sur une p�riode de 9 mois environ et que se cl�ture en point d’orgue par une journ�e soissonnaise de remise des prix. Grande manifestation de promotion tr�s bien relay�e dans la presse nationale, voir plus.... Nous relan�ons cet �v�nement pour 2005 avec la volont� d’en faire un �v�nement majeur et incontournable.

Notre but : faire conna�tre Soissons comme �tant aussi la ville du logiciel libre (dans l’esprit d’Angoul�me avec la BD).

c) Solution int�gr�e d’un mini r�seau

Projet « �coles » en partenariat avec l’Inspection acad�mique, � d�cliner vers les coll�ges et les lyc�es et m�me les PME. Projet pilote d’un an int�grant des emplois de maintenance (formation ASR). Nous r�cup�rons du mat�riel d�class� des domaines de l’Etat et le re-conditionnons( serveurs et clients fins). Solution identique dans les biblioth�ques d�partementales de l’Aisne, et m�me dans certaines entreprises. Il est d�j� pr�vu la cr�ation d’emplois de maintenance pour ces syst�mes.

Nous initions actuellement un projet europ�en : FREE, de mutualisation qui s’inscrit dans le sous programme Minerva du programme europ�en SOCRATES.

d)Si�ges sociaux, et relations avec la communaut� du libre.

Plusieurs associations du libre, AFUL, ZOPE EUROPE, SCIDERALLE, ECOTS (INRIA, THALES, EDF, BULL) ont leur si�ge social situ� chez SIL-CETRIL.

e) Partenaires et porteurs sur deux appels � projet Internet concernant les usages de l’Internet avec la CCIA et ECOTS. (Minist�re de l’industrie et de la recherche).

Nous avons aujourd’hui atteint nos limites en terme de ressources et nous devrons changer de « braquet » pour devenir d’un vrai centre europ�en de transfert et de recherche en Logiciel libre.

5) les axes de d�veloppement ne manquent pas :

De multiples secteurs sont � explorer car le logiciel libre est transversal par exemple dans :

la recherche appliqu�e, les syst�mes informatiques embarqu�s et notamment la robotique o� la Picardie a de bonnes comp�tences. 70% des projets. les syst�mes d’information de la sant� (dossier m�dical), les US l’ont d�j� mis en oeuvre. (interop�rablit�)

Monsieur le Pr�fet de l’Aisne avait �voqu� d’autres pistes dans la recherche fondamentale pouvant associer des financements priv�s et publics.

Avant de conclure,

6) Deux sujets d’actualit� : Piratage et brevets logiciels.

  nous sommes contre le piratage en g�n�ral et surtout « logiciel » ( �cole, entreprise etc...), c’est bien s�r dans l’esprit et � l’avantage du LL.

  nous sommes �galement contre les brevets sur les logiciels : L’Europe est ou �tait une zone franche en terme de brevet sur les logiciels.

Les enjeux �conomiques sont �normes pour ceux qui tentent de permettre la brevabilit� sur les logiciels en Europe : comme par hasard, ce sont surtout les plus grosses soci�t�s am�ricaines, il n’y a qu’� voir la pression que Microsoft y met.... Saurons nous pr�server notre identit� culturelle ? A ce sujet, je vous remets une « lettre ouverte » adress�e au Pr�sident de la R�publique lui rappelant notamment ses promesses faites pour les derni�res �lections pr�sidentielles et que nos ministres actuels semblent oublier.

7) Conclusion :

Je vous remercie de votre patience, mais des occasions comme celles ci ne se pr�sentent pas tous les jours.

J’esp�re que vous avoir sensibilis� aux LL et � ce que nous essayons de mettre en place de fa�on durable pour le soissonnais.

Nous travaillons � un projet de territoire qui fait l’unanimit�.

Nous aimons notre r�gion et souhaitons la voir rentrer dans le 3�me mill�naire avec de bons atouts.

Pouvons nous formuler un souhait : que votre passage � Soissons soit � l’origine d’une r�flexion sur la faisabilit� d’une fondation de recherche int�grant les logiciels libres ?

Merci d’avance de votre soutien, en esp�rant que nous pourrons donner gr�ce � vous une autre dimension � notre « petit centre de ressources en LL. »