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Projet de territoire
vendredi 25 juin 2004, par Jean-Marc Loire


SOISSONS INFORMATIQUE LIBRE SIL-CETRIL

une association avec un projet de territoire pour les Soissonnais

Le but de ce document est de faire la synth�se des activit�s de notre association, de son d�veloppement et des possibilit�s d’avenir dans le cadre d’un projet de d�veloppement �conomique innovant pour notre territoire soissonnais.

1.Le logiciel libre : quelques rappels tr�s succincts

Comme vous le savez sans doute, les Logiciels Libres sont n�s sur, par et gr�ce au r�seau Internet. Il repr�sentent environs 70% de l’infrastructure logicielle du WEB. Ceux-ci, souvent sous licence GPL, permettent quatre libert�s fondamentales :

-  Le droit d’ex�cuter librement les logiciels
-  Le libre acc�s � leur code source
-  Leur libre modification et adaptation
-  Leur libre redistribution

Ces syst�mes, qui sont maintenant parfaitement arriv�s � maturit� (IBM y a investi 1 milliard de dollars en R&D; ainsi que d’autres acteurs majeurs tels Hewlett Packard ou encore Apple), repr�sentent parfaitement la libert� (d’utiliser), l’�galit� (des chances et d’acc�s) et la fraternit� (par le partage des connaissances et du savoir), qui sont les trois devises fondatrices de notre d�mocratie.

� l’oppos�, les logiciels propri�taires, surtout n�s sur le poste de travail (� l’origine les « Personnal Computer » ou « PC » ), sont indubitablement moins fiables et moins performants que leurs �quivalents libres pour la partie r�seau et ils posent, pour les postes de travail, de nombreux probl�mes triviaux li�s � la s�curit� (ie : virus, vers, failles logicielles). De plus, afin de garder captif le march�, ils s’appuient souvent sur des formats de stockage ferm�s, non document�s et donc peu ou prou interop�rables.

L’usage des logiciels libres est d�sormais devenu tr�s courant :

-  En France, des administrations, minist�res, collectivit�s, �ducation nationale et tout autant dans le secteur priv� migrent vers les logiciels libres

-  En Asie, la Chine et le Japon se regroupent pour constituer le consortium AsiaLinux dont le but est de fournir un syst�me d’information alternatif libre, afin d’�chapper � l’h�g�monie am�ricaine et en particulier aux divers coups bas que leur a inflig� la soci�t� Microsoft.

-  Le paradoxe de certaines soci�t�s am�ricaines aussi, par exemple, dans l’imagerie m�dicale : aux �tats-Unis, les scanners, les IRM et les �chographes sont pilot�s par des logiciels libres, alors qu’en Europe nous continuons � les superviser avec des logiciels tournant sous Windows (ie : Siemens).

Le principe g�n�ral qui nous a inspir� dans notre projet est le suivant :

« Les logiciels libres coulent � flot du robinet Internet, et ils sont comme une mati�re premi�re presque gratuite ». Aussi, formons nos jeunes � utiliser cette nouvelle technologie libre et ind�pendante, et cr�ons des emplois de service chez nous en France plut�t que de payer des licences pour des syst�mes d’information �trangers que nous ne contr�lons pas du tout et dont, de plus, la s�curit� laisse fortement � d�sirer.

2.L’origine du projet SIL Soissons Informatique Libre

SIL a �t� cr��e en janvier 2001, � la suite des travaux du Comit� de D�veloppement �conomique du Soissonnais initi�s en 1999 par Monsieur le Sous Pr�fet Gilbert Deleuil, travaux qui ont �t� confort� par le CIADT du 18 mai 2000 validant la cr�ation et le financement d’un centre de ressource en logiciel libre � Soissons, ainsi que la mise en �uvre d’une �tude d’une connectivit� Internet � tr�s haut d�bit et le reclassement de l’ancienne caserne Gouraud en p�le tertiaire sup�rieur.

3.Cr�ation de SIL janvier 2001 En janvier 2001

SIL est constitu� sous forme associative (loi de 1901) pour des raisons de simplicit� et de transparence vis � vis des divers financeurs publics. D’embl�e, c’est un projet rassembleur, structurant et communiquant qui est mis en chantier :

Rassembleur :

-  l’�tat, par le biais du SGAR, de la DRIRE et de la Pr�fecture, finance SIL par des fonds FNADT � concurrence de 40%
-  les collectivit�s territoriales, le r�gion Picardie, le Conseil G�n�ral de l’Aisne et la communaut� d’agglom�ration du soissonnais y adh�rent et cofinancent �galement le projet SIL
-  la Chambre de Commerce et d’Industrie
-  la ville de Soissons
-  l’Universit� de Picardie Jules Vernes par le biais de IUT de Cuffies pour les universit�s
-  l’Universit� de Technologies de Compi�gne, qui a propos� � la communaut� d’agglom�ration du Soissonnais un programme de formation continue dipl�mante sur les logiciels libres � Soissons
-  l’�cole Centrale de Paris, dont le Master en Syst�mes Ouverts, dirig� par le professeur Bertrand Bruller, qui est � l’initiative et au financement du laboratoire informatique de SIL
-  de nombreux b�n�voles enthousiastes, venus de tous les horizons, dont, entre autres, MM. Bernard Lang, chercheur � l’INRIA, et Alain J�z�quel, expert aupr�s de l’ANVAR et sp�cialis� dans les reconversions de territoires, Bertrand Bruller, professeur � l’�cole Centrale de Paris, tous trois vicepr�sidents de l’association ainsi que tous les autres qui, chacun individuellement, apportent leurs contributions � l’�difice.

Structurant :

-  r�d�ploiement �conomique vers les services informatiques et le tertiaire sup�rieur
-  r�habilitation de l’ancienne caserne Gouraud
-  confirmation de la n�cessit� de disposer du tr�s haut d�bit Internet

Communiquant :

-  projet nouveau et original
-  technologie en pleine explosion et pleine d’avenir
-  nouvelle image du Soissonnais

La finalit� : cr�er une nouvelle attractivit� pour le territoire Soissonnais durement malmen� ces derni�res ann�es par les restructurations industrielles.

Pour affirmer sa volont� d’ouverture, en janvier 2003, SIL d�pose le nom de « CETRIL », Centre Europ�en de Transfert et de Ressource en Informatique Libre, et d�cline depuis sa nouvelle identit�, SILCETRIL reprise par son logotype.

4.Actions de SIL

Aujourd’hui, SIL se compose, en plus de ses nombreux b�n�voles s�duits par le projet, de quatre permanents salari�s :
-  un directeur technique
-  un directeur administratif pour les formations
-  un technicien formateur
-  une assistante de direction afin de mener � bien ses actions.

Celles-ci sont, de mani�re non exhaustive :

a) Formations professionnelles, orient�es syst�mes d’information ouverts et libres :

-  des cycles longs qualifiants, labellis�s par la r�gion Picardie

-  Administrateur Syst�me et R�seau (ASR) : 322 heures de cours, suivies d’un stage pratique en entreprise de 210 heures
-  Administrateur de Syst�mes d’Information (ASI) : 441 heures de cours, suivies d’un stage pratique en entreprise de 350 heures Ces formations �tant dispens�es dans les locaux de l’IUT de Cuffies et valid�es par les organismes de qualification professionnelle r�gionaux.

-  des cycles courts, dont, par exemple :

-  administrateur de postes clients
-  administrateur gestionnaire de r�seaux -sensibilisations aupr�s des d�cideurs
-  migration vers OpenOffice.org, une suite bureautique libre de qualit� hautement professionnelle, �quivalente, voire par certains c�t�s sup�rieure � la suite « Office » de l’�diteur Microsoft, �vitant la r�currence de l’achat de licences impos� par ce dernier.

b) Transfert de comp�tences vers les administrations, collectivit�s et entreprises :

-  s�minaires
-  veille technologique
-  transfert de technologies, par le biais des travaux men�s dans notre laboratoire d’informatique appliqu�e, qui se met en place en particulier gr�ce au soutient du Mast�re « Syst�mes d’Information Ouverts » de l’�cole Centrale de Paris

c) Promotion du logiciel libre et du territoire par les Troph�es du Libre.

-  Nous organisons et participons � des actions d’animation d’�v�nements locaux ou r�gionaux et nationaux comme, par exemples, le salon « solutions Linux » au CNIT � Paris en f�vrier de chaque ann�e ou encore les Rencontre Mondiales des Logiciels Libres, organis�es � Bordeaux.


-  Les Troph�es du libre
 : cette manifestation, de port�e internationale, s’adresse aux d�veloppeurs de logiciels libres les plus m�ritants. La premi�re �dition s’est d�roul�e en 2003 et a rassembl� pr�s de 500 participants, venu du monde entier. Cette manifestation s’�tale sur une p�riode de 9 mois environs pour se cl�turer en point d’orgue par une journ�e de remise des prix � Soissons. Il s’agit d’une grande manifestation de promotion, tr�s bien relay�e dans les presses locales, nationales et m�me internationales.

Nous relan�ons cet �v�nement pour 2005 avec la volont� d’en faire � terme un �v�nement p�renne, majeur et incontournable.

La finalit� de cette action : faire conna�tre Soissons comme �tant au del� de ses haricots et de son vase aussi la ville du logiciel libre, comme dans l’esprit d’Angoul�me dans le cr�neau de la Bande Dessin�e.

d) Solutions int�gr�es de mini-r�seaux (�coles, etc...)

associ�es � une cr�ation d’emplois de techniciens de maintenance.

Nous d�ployons dans le cadre d’un projet « pilote » d’un an des r�seaux de petits serveurs et de clients fins qui proviennent du reconditionnement d’ordinateurs d�class�s des domaines de l’Etat et nous supprimons l’achat de licences de logiciels propri�taires rendant inutile le piratage de logiciels.

La r�duction des co�ts (mat�riel et logiciel) permet de d�mocratiser l’outil informatique et ses usages p�dagogiques dans les communes ayant peu de moyens

Les premi�res cibles vis�es sont, bien entendu, les �coles.

Ce projet « �coles » qui a �t� initi�, en partenariat avec l’Inspection Acad�mique, se d�clinera � terme aussi vers les coll�ges, lyc�es, Mairies, biblioth�ques, Espaces Publics Num�riques (EPN), etc.

Notre volont� est d’int�grer obligatoirement des emplois de maintenance, tels ceux issus de nos formations professionnelles qualifiantes permettant alors de cr�er un cercle vertueux b�n�fique � tout le monde.

Par ailleurs, cette solution est �galement en cours d’�valuation et d’int�gration dans les biblioth�ques d�partementales de l’Aisne, toujours avec le soucis de ne pas confondre « libre » et « gratuit », puisque la finalit� de ces solutions, si elle est bien destin�e � minimiser les co�ts, est aussi d’en d�placer une partie vers les services associ�s, tout comme pour le projet « �coles ».

En r�sum� : les logiciels libres nous permettent de nous affranchir du suivi et du co�ts des licences (extr�mement peu cr�ateurs d’emplois, et encore moins en France et en Europe), de r�soudre en tr�s grande partie les probl�mes d’actualit� li�s au piratage des logiciels et enfin et surtout de pouvoir remettre au travail des ch�meurs que nous ou d’autres aurons form�s.

e) Initiation d’un Projet Europ�en, F.R.E.E. (Free Ressource in European Education).

Dans le cadre des projets MINERVA du programme Europ�en SOCRATES, SILCETRIL est � l’initiative du montage d’un projet dont l’objectif est la coordination des diff�rents d�veloppements libres pour l’�ducation et la formation continue, d�j� nombreux, � l’�chelle europ�enne. Nous avons d�j� les soutiens d’un certain nombre d’institutions nationales, telle la mission veille technologique du CNDP, un certain nombre de CRDP ainsi que plusieurs Inspection acad�miques. L’objectif est le d�p�t du dossier final � la cl�ture de l’appel � projet de mars 2005.

f) Si�ges sociaux et relations avec la communaut� du libre.

Plusieurs associations du libre ont leur si�ge social situ� chez SILCETRIL :

-  AFUL
-  ZOPE EUROPE
-  SCIDERALLE
-  ECOTS (INRIA,THALES, EDF, BULL)

ce qui nous permet d’avoir avec elles des relations de partenariat privil�gi�es, le contact direct avec les acteurs du logiciel libre permettant de d�multiplier les opportunit�s de d�veloppement.

g) Partenaires et porteurs sur appels � projet RNTL concernant les usages de l’Internet avec ECOTS. (INRIA,THALES, EDF, BULL).

Au vu de l’ampleur et du nombre potentiel de ces projets, nous avons aujourd’hui plus qu’atteint nos limites en terme de ressources humaines et financi�res. Si nous voulons poursuivre le d�veloppement entam� en collaboration avec nos partenaires institutionnels locaux et nationaux, il nous faut imp�rativement changer de dimension, afin d’avoir in fine une r�elle possibilit� de devenir, � terme, un v�ritable Centre Europ�en de Transfert et de Recherche en Informatique Libre et ainsi permettre � notre territoire de disposer d’un second souffle dont il a bien besoin.

5.Les axes de d�veloppement.

De multiples secteurs sont � explorer car le logiciel libre est, par d�finition, totalement transversal :

-  la recherche appliqu�e : le logiciel libre, de par son mode de cr�ation et de diffusion, est extr�mement riche et vari�. Si cette diversit� est ind�niablement un atout, la synth�se et l’�tude des multiples d�veloppements disponibles s’av�re d’une n�cessit� absolue, car, paradoxalement, elle tend � timorer les d�cideurs tant institutionnel que priv�s alors m�me que nombre de ces travaux sont de qualit� hautement professionnelle.

-  les syst�mes informatiques embarqu�s et notamment la robotique, dans laquelle la r�gion Picardie a d’excellentes comp�tences (� noter qu’environs 70% des projets dans ces secteurs mettent en Suvres des logiciels libres, entre autres pour leur l�g�ret� et leur adaptabilit�).

-  les syst�mes d’information de la sant� (dossier m�dical notamment), pour permettre l’interop�rabilit� des syst�mes d’information et pour assurer la p�rennit� de leur contenu, ind�pendamment de toute volont� « marketing » ou monopolistique de tel ou tel �diteur.

-  les syst�mes d’information g�ographiques (SIG), tels les cadastres.

-  les syst�mes d’archivages au long terme, comme les donn�es d’�tat civil qui ne peuvent souffrir d’aucun risque d’appropriation par des tiers priv�s. ...

-  Monsieur le Pr�fet de l’Aisne a aussi �voqu� d’autres pistes � explorer dans les divers domaines de la recherche, dans lesquels pourraient �tre associ�s des financements priv�s et publics. C’est pourquoi nous travaillons actuellement sur un projet de : FONDATION DE RECHERCHE.

-  Nous pouvons et savons rassembler toutes les �nergies autour de ce projet de territoire qui valorisera le logiciel libre.

6.Deux sujets hautement d’actualit� : Piratage et brevets logiciels.

-  Nous sommes r�solument oppos� � toute forme de « piratage » informatique en g�n�ral et en particulier « logiciel », pratiques malheureusement courantes dans de nombreuses institution et entreprises, et c’est bien s�r tout � fait dans l’esprit et � l’avantage des logiciels libres.

-  Nous sommes �galement totalement oppos�s � la brevetabilit� des logiciels en Europe, comme tente de la l�galiser, pour ent�riner les pratiques ill�gales des offices des brevets et en particulier celles de l’Office Europ�en des Brevet , la Commission Europ�enne ces derni�res ann�es, en particulier sous la pression de la soci�t� Microsoft et autres g�ants qui effectuent un lobying intense aupr�s de l’ex�cutif Europ�en (ie : la Pr�sidence Irlandaise est officiellement sponsoris�e par Microsoft).

Les pays qui pourront garder le contr�le sur leurs syst�mes d’information, conserveront leur ind�pendance car :

Qui contr�le les syst�mes d’information, contr�le l’information. Qui contr�le l’information, d�tient le pouvoir.

7.Conclusion :

Nous esp�rons avoir r�ussi � sensibiliser le territoire aux Logiciels Libres et � ce que nous essayons de mettre en place de fa�on durable et p�renne pour le soissonnais.

Nous travaillons � un projet de territoire qui fait l’unanimit�.

Nous aimons notre r�gion et souhaitons la voir rentrer dans le 3�me mill�naire avec les meilleurs atouts possibles.

Nous esp�rons ainsi revitaliser notre territoire en cr�ant un fort p�le de comp�tence technologique ayant �galement et surtout des synergies intelligentes avec d’autres centres d’excellence et d’activit�s compl�mentaires diff�rentes.

Le Pr�sident, Jean-Marc Loire ---- Le Directeur, Fran�ois D�sarm�nien

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