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Journ�e du Libre � l’ADAE
mercredi 2 juillet 2003, par Pierre Jarret


Ce qui suit est un compte-rendu de la 5�me journ�e du libre dans l’administration organis�e le 18 juin par l’ADAE.

La plupart des pr�sentations furent tr�s int�ressantes, notamment celles de deux membres de l’association, JP Laisn� et JM Gouarn�.

Il faut aussi noter le discours introductif du directeur de l’Agence, qui a mis en avant les principaux avantages du libres per�us par l’Administration fran�aise, et qui a r�affirm� l’engagement de l’Agence dans le promotion du libre.

S.

5�me journ�e du libre dans l’administration



-  Organisateur : ADAE
-  Lieu : salle des congr�s du Minist�re de l’Environnement
-  Date : 18 juin 2003
-  Prise de notes : St�fane Fermigier

Jacques Sauret (directeur de l’ADAE)


L’ADAE prend la suite de l’ATICA sur le dossier du libre.

Il y aura une prise de d�cision politique � l’automne apres discussion en interminist�riel.

Notre approche sera pragmatique, pas diff�rente de celle de l’ATICA.

Les avantages du libre sont pour nous :

1. Le principe fondateur, c’est la mutualisation. Profiter de la multiplication des initiatives. Eviter que chacun refasse ses d�veloppements dans son coin ou sur des bases propri�taires.

Attention : le prix d’achat du libre est inf�rieur, mais il faut tenir compte de la globalit� des co�ts.

2. La confiance : le libre a l’immense avantage d’etre transparent. On travaille sur la s�curit� avec la DSSI. Le fait que le code source soit disponible est strat�gique.

3. C’est un �l�ment de concurrence, par rapport � des situations monopolistiques. L’�mergence du libre induit des modifications de comportement des acteurs du marche.

Mais il ne faut pas avoir de position doctrinaire sur le libre. Il faut demander aux fournisseurs de services de faire des propositions sur la base de solutions libres, propri�taires ou mixtes. L’administration devra prendre ses d�cisions sur des crit�res techniques et financiers.

Dans ce cadre, l’ADAE soutiendra le travail sur le libre.

Pour introduire les travaux d’aujourd’hui, je dirai que le poste de travail constitue une charge tr�s lourde pour les administrations, sur le plan financier comme sur le plan technique.

L’ensemble des contributions aujourd’hui sera tr�s int�ressantes par exemple celles du Minist�re de l’Int�rieur ou de France T�l�com.

Je confirme donc en guise de pr�ambule l’attachement de l’ADAE aux travaux sur le libre men�s par Jean-Paul Degorce-Dumas. C’est un domaine dans lequel le secteur public peut �tre en avance sur le secteur priv�.

Jean-Pierre Laisn� (Bull)


Je vais pr�senter une �tude d�marr�e dans le cadre d’un groupe de travail AFUL / CIGREF.

Le bureau libre, c’est :

-  la bureautique et le outils de productivit�
-  les applications m�tier
-  les services d’administration et de support.

Dans le mod�le open source / libre, les trois acteurs (utilisateur final, syst�me d’information et d�veloppeurs / �diteurs) forment une communaut� d’int�r�ts qui va toucher directement l’utilisateur final.

Quelles sont les possibilit�s ?

On peut utiliser Linux comme poste de travail, avec X11 et KDE ou GNOME, mais aussi toute la batterie de terminaux l�ger (X11, ICA ou RDP, VNC).

On peut rappeler l’existence de MandrakeSoft, qui d�s le d�part a vis� � faire un poste de travail pour l’utilisateur final.

Tout ce qui est navigateur web fait aussi partie du panorama. On a beaucoup d’avantages � utiliser Mozilla, qui constitue en soit une v�ritable plateforme de d�veloppement.

La communaut� OpenOffice a atteint une masse critique qui en fait un acteur incontournable. J’insiste sur le support d’XML, et sur l’ODK (OpenOffice development kit), qui permet de scripter l’application en Java, PHP, Python... Voir

Il faut aussi penser � Ximian (Evolution, Red Carpet, Mono...), SuSE (OpenExchange Server) et aux �mulateur Windows (Wine, Crossover, Win4lin, Vmware....).

Il y a aussi tout un travail autour de l’architecture, avec des solutions bas�es sur le serveur (LTSP, Linbox, Shaolin, AbulEdu...). On assiste en ce moment � un retour ("Back to the future") � ce type d’architectures h�rit�es du mainframe.

Pourquoi changer ? Il y a un forte inertie chez les utilisateurs, qui n�cessite un effort d’�ducation qu’il ne faut pas sous-estimer. Il faut aussi tenir compte de la migration des applications et des donn�es "legacy" (macros, styles, donn�es, applications "m�tier" en VB / VBA...).

Mais les avantages sont ind�niables : �conomies l’�chelle, ma�trise des formats. Un objectif, c’est de se mettre en meilleure position pour le futur ("ubiquitous computing", par exemple).

Pour quels utilisateurs ? Un grand public �clair� (power users), un int�r�t tr�s vif des grands comptes, mais on est encore dans ce cadre sur des exp�riences limit�es, mais avec quelques success stories (CHU Tourcoing, Mairie de Munich, Merrill Lynch : "les entreprises peuvent �conomiser des millions de dollars en optant pour des syst�s GNU/Linux").

Les principaux facteurs � prendre en compte : le changement d’habitude des utilisateurs, la migration des donn�es et la formations des administrateurs et de la maintenance. Pour cela, il faut favoriser les olontaires qui souhaitent faire avancer le syst�me. Il faut compl�ter l’approche logicielle par une restructuration mat�rielle, bas�e sur les serveurs. On peut utiliser les API d’OpenOffice pour envelopper les outils de bureautique en fonction des besoins du m�tier, en utilisant des langages de script ou des web services.

D�bat


Philippe Allart : Avec l’approche de ces derni�res ann�es, l’utilisateur �tait au centre du SI, il s’est fait son trou avec ses donn�es sur son disque dur, ses macros... Mais avec l’administration �lectronique, c’est le citoyen qui est au centre du syst�me d’information. L’ancienne approche ne fonctionne plus car les applications doivent �tre recentr�es sur le citoyen.

Anonyme : Est-ce que vous avez des �l�ments de co�t ?

JPL : L’avantage vient des �conomies d’�chelle que l’on peut r�aliser avec un approche � base de serveurs.

Anonyme : quel est le nombre d’utilisateur d’OpenOffice ?

JPL : il y a eu plus de 10 millions de t�l�chargements depuis Collabnet.

SF : Il faut multiplier ce chiffre par tous les mirroirs, les t�l�chargements en intranet, et tenir compte des versions d’OpenOffice diffus�es par les �diteurs de distributions Linux.

Min. Int�rieur : On a choisi Red Hat car c’est ce qui est recommand� par les constructeurs avec qui on travaille. Est-ce que Bull continue � travailler avec Mandrake ?

JPL : Oui, Bull continue � travailler avec Mandrake.

Min. Justice : Que pouvez-vous dire de LTSP ?

JPL : Il y a des milliers d’utilisateurs de LTSP (aux US, et via AbulEdu, en France).

Anonyme : Comment se pr�munir de l’incorporation des logiciels libres dans des produits propri�taires ?

JPL : Il n’y a pas de raison de se pr�munir contre �a [SF : si c’est ce que souhaitent les d�veloppeurs du logiciel].

Anonyme : Que dire de la certification des logiciels libres ?

JPL : a priori, il n’y a pas de probl�me (c’est ce que dit Torvalds).

Denis Jeannelle : Il faut faire attention si on veut motiver les utilisateurs avec des arguments comme les �conomies d’�chelle, ou les gains de productivit�, car ils ne vont pas se sentir concern�s.

Jacky Bendayan (Soci�t� G�n�rale)


Note : Les transparents sont d�j� disponibles sur

Nous avons r�alis� un prototype de poste de travail "alternatif".

Ce prototype est bas� sur un ordinateur individuel (fixe ou mobile), int�gr� � un SI mais pouvant �tre utilis� en autonome, pas forc�ment 100% libre, et constituant une alternative aux solutions Microsoft.

Les objectifs de l’exp�rience sont de prouver la faisabilit�, la viabilit�, l’exploitabibilit�, l’utilisabilit�, et d’appr�cier ce qui reste � faire pour atteindre un stade industriel et ainsi que le TCO d’une telle solution.

L’�laboration de ce prototype est partie des besoins fonctionnels, d’une architecture en blocs fonctionnels et d’une s�lections de produits qui r�pondent � ces besoins et � cette architecture.

Le choix des produits libres s’est fait en fonction de 4 crit�res d’�valuation : - dynamisme,
-  maturit�,
-  interop�rabilit�,
-  packaging.

On est parti d’un poste de travail standard (C�l�ron 600, 128 Mo RAM, Mandrake 8.2 / Red Hat pour montrer que l’on n’est pas d�pendant d’une distribution).

Il est important d’anticiper les r�sistances possibles au changement de la part des utilisateurs.

Pour la messagerie, on a �tudi� deux modes : client lourd (Evolution) et client l�ger (Webmail, via Exchange/OWA). On constate que le client lourd est satisfaisant, mais que le client l�ger fait un appel abusif � des ActiveX ce qui rend la solution insatisfaisante.

Pour l’acc�s Internet (Mozilla), on a des motifs de satisfaction, comme la navigation par onglets ou le respect des normes W3C, mais des probl�mes de support des plugins et de certains sites (ex : celui de la Soci�t� G�n�rale). C’est regrettable car Mozilla est support� par une tr�s large communaut� d’utilisateurs et de d�veloppeurs.

Pour ce qui est de la bureautique (je souscris totalement � l’id�e que d’avoir mis en main des utilisateurs ce genre d’outils a suscit� une adh�rence au-del� du raisonnable) : le principal probl�me provient de l’int�rop�rabilit� avec les solutions propri�taires (import / export de documents et macros).

La gestion des utilisateurs, la s�curit� : c’est bien, voire tr�s bien, trait�.

Il faut aussi tenir compte des aspects administration / installation.

Pas de probl�mes concernant l’installation, la s�curit�, la prise en main � distance.

On constate que les aspects d’infrastructure (techniques) sont beaucoup mieux tra�t�s que les aspects de superstructure (fonctionnels), ce qui peut s’expliquer historiquement.

Principales remarques :

-  support des polices de caract�res (TrueType). Il faut faire tr�s attention � trouver des alternatives cr�dibles aux fontes Microsoft.

-  la r�sistance aux changements des utilisateurs (macros) est �videmment un probl�me.

Je ne choisirais personnellement pas la voie de faire tourner des applications Windows sous Linux (via des �mulateurs).

-  � partir d’un certain mombre de postes (quelques centaines), je pense qu’il faut utiliser des outils commerciaux d’administration de parc. C’est un aspect qui n’est pas encore bien tra�t� par le libre.

-  le support du mat�riel est bon, mais il vaut mieux prendre du mat�riel "un peu plus standard" que d’habitude.

Les chiffres :

Un poste de travail de la Soci�t� G�n�rale revient � 4400 euros / an. La ventilation des co�ts est :

-  Mat�riel : 16%
-  Amortissement du projet de d�ploiement : 9%
-  Logiciel (licences PDT et serveur) : 3% (= 150 euros / an)
-  Support & infrastructure : 50%
-  R�seau : 17%
-  Transfert & d�m�nagements : 5%

Conclusion :

Il y a incontestablement une place pour le poste de travail alternatif, mais lequel ? Il y a un curseur � trouver entre 100% libre et 100% propri�taire. Il faut probablement int�grer des outils propri�taires comme les antivirus ou la gestion de parc.

Il y a beaucoup de hype autour du PDT libre en ce moment (Linux Desktop Consortium, SuSE, Ximian...). Il faut cependant se pencher sur l’enjeu. Si la pr�occupation est �conomique, le vrai d�bat n’est pas libre / pas libre, c’est lourd / l�ger. Si la pr�occupation est strat�gique, alors OUI, il faut opter pour un poste alternatif et accepter la g�ne induite (qui diminuera avec le temps). Cf. le discours r�cent d’un g�n�ral de l’arm�e fran�aise "Un g�n�ral de l’arm�e fran�aise s’inqui�te de l’ind�pendance informatique du pays" L’�quation et la r�ponse ne sont pas les m�mes pour une grande entreprise, pour une PME ou pour le grand public.

D�bat


Fr�d�ric Vuillo, Archipel : Les filtres OpenOffice sont insuffisants dans le cadre d’une utilisation mixte.

JB : Si on fonctionne en vase clos, on n’a pas besoin des filtres.

Claudine Chassagne (CG Is�re) : Est-ce que vous avez d�velopp� ce poste de travail � la Soci�t� G�n�ral ? Comment faites-vous avec les applications m�tier.

JB : On ne l’a pas d�ploy�. Pour les applications m�tier, l’id�e est de d�porter les applications sur des fermes de serveurs Citrix / Metaframe.

Anonyme : Est-ce qu’il existe des outils de gestion de projet pour remplacer MS-Project ?

JPL : Il existe des outils web-based. Ils ont l’avantage d’�tre tout de suite collaboratifs.

Anonyme : Est-ce que vous avez regard� les outils de travail collaboratif(type WebDAV) ?

JB : non. Les logiciels issus du libre ont plut�t tendance � faire du collaboratif � la mode Web, pas avec des clients lourds.

Jean-Berlinot (CGTI) : Que conseilleriez-vous � des dirigeants de PME ?

JB : Clairement : infrastructure libre (messagerie, partage de fichier, etc.) + postes de travail passifs. Cela �viter d’avoir besoin de trop d’administrateurs syst�me.

Philippe Allart : Les filtres, dans la version 1.1 qui va bient�t sortir, sont relativement excellents en import, ils ont encore quelques petits d�fauts en export.

JB : Il y a aussi les probl�mes de forme, par exemple quand on n’a pas les fontes.

PA : Nous, on utilise le syst�me d’exploitation fourni avec les ordinateurs (puisqu’il est encore impossible de se faire rembourser). L’id�e est qu’il ne faut pas brusquer les utilisateurs.

JB : Il y a entre 300 et 500 serveurs Linux � la Soci�t� G�n�rale (sur 13000), mais personne ne le sait, et personne ne veut le savoir. On a un probl�me de culture du libre : il faut du support (bretelles, ceinture, parachute, etc.) Il est assez difficile, m�me en interne, de susciter les �changes entre les �quipes.

Min. Agriculture : Nous avons le probl�me de l’int�gration. Les co�ts induits sont �normes. On s’est rendu compte que les �diteurs vendent en fait cette int�gration. Nous n’avons pas les moyens des transferts de comp�tence des �diteurs vers nos propres �quipes.

JB : Dans le libre, on gagne en internalisant une partie des services qu’on achetait avant (mais pas tout) et en mutualisant. Il faut jouer le jeu du libre de mani�re �conomique.

JPL : Il ne faut pas passer d’un extr�me � un autre. Une organisation ne peut pas avoir des experts sur tout. Il faut avoir des experts dans son m�tier. Le libre doit vous fournir des composants standards que tout le monde utilise et que tout le monde peut vous fournir.

Matthieu Cambounet (Apple)


Le site Politique de la Ville a �t� d�velopp� avec Apache, FileMaker, MySQL, PHP, Safari et fonctionne sous MacOS X.

Apple a voulu avancer autour d’un th�me "la puissance d’Unix avec la simplicit� d’Apple". C’est une r�volution technologique par rapport aux anciens syst�mes.

L’architecture de Mac OS X :

-  Interface (Aqua)
-  Framework (Unix / Java / Carbon / Cocoa)
-  Graphisme (Quartz / OpenGL / QuickTime)
-  Fondation (Unix = Mach 3.0 / FreeBSD 4.4)

On a voulu se baser sur des standards : Quartz (PDF), OpenGL, QuickTime(MPEG-4).

On vise une int�rop�rabilit� parfaite avec les mondes Microsoft, Apple et Open Source.

Mac OS X est le seul Unix sur lequel on peut faire fonctionner MS-Office. [SF : faux, si on consid�re qu’Office tourne tr�s bien sous Linux avec Crossover Office.]

Mac OS X propose une solution (bas�e sur les standards) d’installation, de restauration et de netbooting (gr�ce aux logiciels Netinstall, Netrestore et Netboot). Avec un parc Mac, on n’a pas de soucis de drivers comme avec les PC. L’int�r�t, c’est la r�duction de co�ts d’administration (utilisateurs dans un LDAP, home dirs sur un serveur centralis�).

Cette pr�sentation a �t� r�alis�e avec Keynotes, un �quivalent de PowerPoint, qui pr�sente l’avantage de sauvegarder les fichiers dans un format XML document� SF : cf..

On peut utiliser le navigateur web Safari qui est compatible avec MS-IE.

Il y a un int�r�t r�ciproque, pour Apple et pour la communaut� open source, � l’utilisation de logiciels open source dans Mac OS X : moteur de rendu KHTML de Safari, noyau Darwin. On soutient des projets de portage comme Fink SF :. Et surtout, on se base sur des standards ouverts.

A titre d’exemple, je vais vous parler de Rendezvous, qui est le nom chez Apple du protocole zeroconf SF :. L’objectif est de cr�er des r�seaux sur IP sans configuration. : recherche dynamique de services sur IP, chat, partage de fichiers, services d’impression...

Aujourd’hui, les utilisateurs et les entreprises ont besoin de standards, pour aujourd’hui et pour demain.

JB : la philosophie d’Apple, qui est proche de la philosophie Unix originelle, c’est de fournir des outils qui font une chose et qui la font bien (s�paration claire des fonctions).

Stephan Orti Von Havranek (Office F�d�ral des Cartels Allemand)


L’Allemagne est un �tat f�d�ral, donc les solutions sont plus vari�es. Il y a une agence similaire � l’ADAE, mais avec moins de pouvoir.

Les principaux projets :

Concours dans le cadre du "paquet anti-terrorisme" avec pour finalit� de propager l’usage du logiciel libre, parmi les vainqueurs : le Bundeskartellamrt et la Monopolkommission.

-  Migration du r�seau Windows NT 4 avec 300 utilisateurs en un r�seau Linux. Le projet a eu lieu entre ao�t et novembre 2002. �a c’est tr�s bien pass�.

-  Une vintaine de postes de travail � la Monopolkommission sont pass�s de Windows 2000 � Linux avec OpenOffice. (Quelques petites applications ont �t� mises sur un �mulateur de serveur.)

Les projets du Minist�re de l’Economie

-  Projet BERLIOS SF : : centre national de comp�tences sur le secteur du logiciel libre.

-  GnuPP (GNU Privacy Project) : logiciel libre de chiffrage de documents.

-  Distribution d’information sur les logiciels libres pour les PME.

Les projets du Minist�re de l’Int�rieur :

-  Une "guide de migration du gouvernement f�d�ral pour le logiciel libre" va �tre publi� prochainement.

-  Contrat standard avec IBM et SuSE pour permettre aux institutions publiqiques d’acc�der aux services de conseil et au mat�riel.

Le parlement allemand (Bundestag) :

-  D�cision politique de changer le logiciel de NT 4 � XP Il y a une entreprise am�ricaine qui a fait de fortes pressions pour arriver � cela. Il y a eu des discussions tr�s fortes.

Projet de l’agence F�d�rale de la Construction Hydraulique :

-  Une �tude �conomique a montr� l’int�r�t � moyen terme de la migration du poste de travail.

Projet du minist�re des affaires �trang�res

-  Serveurs Linux pour connecter les 200 ambassades dans un intranet global.

Projets des administrations r�gionales :

-  Police de Basse-Saxe : 11000 poste de travail avec Linux + StarOffice.

-  En Bavi�re (r�gion tr�s conservatrice) : 3000 postes de travail (d�centralis�s) du service du cadastre ont migr� vers Linux (annonce faite le 11 juin 2003).

-  La ville de Schw�bisch-Hall veut installer des postes Linux + OpenOffice.

-  La ville de Munich va installer 14000 poste Linux + OpenOffice (d�cision politique, prise malgr� de fortes pression de Microsoft). Il reste la question des applications sp�cifiques.

-  Par contre la ville de Francfort a sign� un contrat avec Microsoft.

Conclusion :

-  La situation en Allemagne est similaire � la situation en France en ce qui concerne les d�bats des experts.

-  La plupart des installations sont limit�es aux serveurs.

-  Les d�cision pour ou contre le logiciel libre sont fortement influenc�es par les d�cisions politiques.

-  Le gouvernement f�d�ral repr�sent� par le Min. de l’Int�rieur qui est responsable des choix technologiques a une position ambig�e.

-  La situation �conomique des institutions dministratives est un des facteurs d�terminants de la migration vers le libre si on arrive � d�montrer l’avantage en terme de co�t.

-  Les consid�rations strat�giques, en terme ’ind�pendance strat�gique, sont �galement de plus en plus prises en compte par les d�cideurs.

D�bat


Q : Quels sont les retours d’exp�rience ?

SOVH : Au niveau des postes de travail, on a eu un effet tr�s int�ressant : il y a eu des utilisateurs qui ont commenc� � travailler avec un logiciel totalement nouveau, et qui �taient contents. Il y en a eu d’autres qui se sont plaints pendant des semaines parce que les boutons avaient boug�.

Roland Massard (France Telecom, DSI)


La DSI de France-Telecom, c’est une soci�t� de service ! (6000 personnes : 4000 personnes dans les data-centers, et 2000 en soutien local).

Notre r�le est de d�velopper et de promouvoir des outils d�velopp�s en interne, et de les fournir aux clients de France Telecom : bureautique, annuaires, messageries...

Il y a deux m�thodes pour faire des terminaux l�gers : technologies Web et d�port d’�crans (technologies Citrix ou Microsoft). C’est l’approche Citrix qui a �t� choisie.

Le projet est connu sous le nom d’ESCAPADE. On se retrouvait il y a 3 ans avec 60000 postes de travail sous OS/2. Soit on passait tout sous Windows, soit on se lan�ait dans le d�port d’�crans. Le gain pour FT : le passage de 3000 personnes en support local � 1500 en trois ans.

Pour commercialiser cette offre, il fallait faire une �tude de march�. La cible privil�gi�e, ce sont les grandes entreprises (entre 250 et 2500 employ�s).

L’offre est de proposer depuis Internet ou un Intranet un acc�s s�curis� � des logiciels de bureautique, des services (hot line, exploitation), un espace de stockage de donn�es, et des logiciels m�tier (logiciels du march� comme SAGE ou "sur mesure").

Architecture : Windows sur les serveurs, Windows ou �ventuellement Linux sur les clients.

La structure de co�t :

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Mat�riel : 4 euros/mois/utilisateur

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Licences Citrix, MS, Appsense : 27

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R�seau : 4

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Exploitation : 3

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Hot line 1er niveau : 12

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Total : 50

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Prix de vente : 110

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L’argumentaire commercial est : -R�duction des co�ts de support informatique -Allongement de la dur�e de vie du parc informatique. -Time to market -Standardisation du poste de travail. -Acc�s depuis partout -Partage de donn�es entre collaborateurs -Acc�s multi-sites -Qualit� de service renforc�e.

En raisonnant globalement, on doit pouvoir mesurer un TCO de 300 euros par mois et par utilisateur en sus de l’am�lioration de la qualit� de service.

Christian Dondrille (France T�l�com, R&D;)


On va essayer de voir ce qui manque et de le combler avec des logiciels libres.

On n’invente pas grand chose, on essaye de mettre des briques ensemble et de les faire fonctionner. On a envisag� les pistes suivantes :

Piste 1a : Client = OS Linux avec Mozilla + client Citrix. L’inconv�nient, c’est les licences Citrix et Windows sur le serveur.

Piste 1b : Client = Linux + Mozilla + client rdesktop sur le client, Windows Advanced Server sur le server. Avantages : on a acc�s � l’ensemble des logiciels sous Windows, mais on doit quand m�me payer des licences Windows AS par poste d�clar�.

Piste 2a : Client = OS Linux + mozilla + client citrix. Serveur Linux + Citrix. Le co�t est divis� par 2, mais les licences Citrix sur les serveurs ne sont pas commercialis�es � ce jour (mais �a fonctionne).

Piste 2b : Client = Linux + Mozilla + Client de type ICA en libre. OS Linux sur le serveur avec un logiciel libre g�rant les clients typeICA. Avantages : -15% par rappor � 2a. Inconv�nient : produit libre de type ICA � chercher ou � lancer.

Piste 3 : Linux + X11. Pourquoi pas ? Mais besoin de tr�s haut d�bit et de changer la culture d’entreprise.

Au niveau d�ploiement et support, on utilise Red Carpet Entreprise de Ximian pour la mise � jour des packages logiciels. On a la libert� d’�tre soit en push, soit en pull. Avec �a, on esp�re passer de 1 administrateur pour 25 postes � 1 administrateur pour 100 postes.

On a �galement mis en place un forum qui permet de r�pondre aux questions des utilisateurs.

Christophe Cl�ment-Cottuz (IBM Linux Advocate)


Je vais pr�senter une approche un peu diff�rente de la constitution d’un poste de travail l�ger, sur la base d’une �tude pour la Sparkassen Informatik (maquette pr�sent�e au Cebit 2003). On a une centaine de maquette similaires en cours.

Le contexte : 270 caisses d’�pargne, 9000 agences, 137000 employ�s, 137000 terminaux et 25000 automates. Actuellement, MS NT4 en standard. On a une rupture qui est la fin du support de NT par MS. On doit soit �voluer vers Win XP, soit vers des clients l�gers.

Orientation tout serveur qui �largit les choix en mati�re de syst�me d’exploitation et de mat�riel et qui constitue un premier pas vers l’infrastructure on-demand (facturation sur la base de l’utilisation). Cela permet d’utiliser des interfaces hommes-machines tr�s simples d�ploy�es partout. Cette approche est soutenue par une engagement fort du comit� directeur.

Dans ce contexte, le client l�ger devient ind�pendant des mat�riels et des OS (et de prolonger la vie des mat�riels en place).

La maquette : SuSE Linux pour les clients et les serveurs, �mulation 3270 / HOD (Host on Demand), Citrix, WPS, iNotes Web Access pour Mozilla, Browser Productivity Components (= portlets pour pr�sentation, spreadsheets, rich text editor).

Les �tapes suivantes : r�cup�ration des applications MS-Windows existantes, conduite du changement. Entre 40 et 60% des postes peuvent �treconvertis en clients l�gers. On a une d�cision de principe qui reste � valider sur un site pilote.

Question : pourquoi le portail comme centre la strat�gie du poste de travail ?

Les technologies Web permettent une nouvelle approche. Les clients qui mettent en oeuvre une strat�gie e-businnes (donc bas�e sur les web services) ont aussi des besoins d’outils bureautiques.

De ce point de vue, le portail apporte plus de souplesse dans le d�ploiement en permettant une personnalisation accrue et l’int�gration de nombreuses sources d’information.

=> Portal is the Desktop !

Christophe Cazin (Minist�re de l’Int�rieur)


Je suis ing�nieur � la DSIC (ex-DTI) et je vais pr�senter le d�ploiement d’OpenOffice, une op�ration que j’ai suivie depuis le d�but, il y a 2 ans / 2ans 1/2. On cherchait � l’�poque � avoir un produit concurrent de Microsoft pour faire baisser le prix des licences.

Au MI, la principale utilisation des suites ureautiques, c’est le traitement de texte, et notamment dans les services de police.

OpenOffice est dans le plan strat�gique (ainsi que les logiciels libres), sign� par Nicolas Sarkozy.

Historique : en 1998, on a r�alis� un comparatif des fonctionnalit�s et des licences entre (les diff�rentes versions d’) Office, StatOffice, Corel Suite et Lotus Suite. Mais il a �t� difficile de comparer les prix � cause des diff�rents sc�narios de "bundling". En 2000, StarOffice devient payant et OpenOffice devient libre -> nouveaux tests sur OOo. On s’est dit qu’il y avait une r�elle opportunit� � saisir.

(Note : Je n’ai pas connaissance depuis 1997 de gens qui ont r�clam� des versions ult�rieures � Word 97.)

On a donc r�alis� � Lognes une qualification de la suite OOo sur notre plateforme de test, qui comprend toutes les applications qu’un policier peut trouver dans un commissariat ou un agent dans une pr�fecture, ainsi que tous les environnements techniques dont on dispose. On a r�alis� un CD qui package OpenOffice avec de la documentation et une installation automatique. On a fait �a tr�s profesionnellement, avec plusieurs releases envoy�es aux responsables informatiques de quelques directions du Minist�re. On a d�cid� de faire un beau CD s�rigraphi�s pour que cela ait l’air s�rieux et que ce soit mieux que les CD "SELECT" que l’on grave pour Microsoft.

En 2002, la DSIC a diffus� une note de qualification sign�e du directeur �l’intention de toutes les pr�fectures et directions centrales. Cette note a �t� relay�e pas la Direction Centrale de la S�curit� Publique (t�l�gramme dans chaque commissariat) puis dans le journal Civique du MI (th�me sur les logiciels libres, distribu� � 180000 exemplaires).

On a envoy� des centaines de CD s�rigraphi�s, mis en place un t�l�chargement sur le site intranet du Bureau Equipement et Exploitation Informatique et T�l�matique. On n’a pas mis en place de formation sp�cifique mais il y a de la documentation sur le CD. Le support technique est assur� par un portail Xoops. Il y a assez peu de questions dans le forum. Cela n’a occasionn� quasiment aucune surcharge du support.

On peut dire qu’actuellement il y a quelques milliers de postes install�s avec OpenOffice. Les retour d’exp�riences sont qu’il n’y a eu aucun probl�me technique � l’installation, assez peu � l’utilisation. Mais il faut noter cependant qu’aucun poste n’est concern� par des utilisations avanc�es (macros). La r�flexion actuelle concerne le support du format OpenOffice. Cela est plus d�licat dans les administrations centrales qui doivent communiquer avec les autres minist�res. Mais elles doivent le faire car elles l’on impos� � leurs directions d�partementales.

Les �conomies r�alis�es sont le co�t direct des licences Office, mais surtout le co�t indirect du processus de commande a priori, et de gestion des licences a posteriori, qui est tr�s compliqu� (guide de plusieurs pages).

Il faut savoir que l’IGPN fait des contr�les dans les commissariats pour v�rifier qu’il n’y a pas de logiciels pirat�s. C’est horrible et stressant pour les responsables qui doivent g�rer ce processus. La seule solution serait d’acheter une licence site et l� le ministre voit combien �a co�te et �a fait mal.

Pour aller plus loin, il faudrait traduire les macros des applications m�tier d�velopp�es avec Word/Excel. Le probl�me est que certaines de ces macros ont �t� d�velopp�es avec Word DOS ou Word 6, et qu’elles ne tournent pas sous Windows XP. Il faut aussi commencer des formations pour des utilisations avanc�es, et r�fl�chir au remplacement des composants Office qui ne sont pas dans OpenOffice.org (Outlook, Access).

D�bat


Q : Est-ce que le format XML d’OOo r�pond aux probl�matiques d’archivage l�gal.

CC : A priori, on n’a pas de probl�me, car les donn�es � archiver le sont dans des bases de donn�es dans des grands syst�mes.

Q : Est-ce que vous utilisez la liste des utilisateurs francophonnes d’OpenOffice ?

CC : Je la lis, mais la politique du minist�re est de ne pas trop se montrer, donc si j’ai des questions � poser je passe par des interm�diaires. Mais comme vous le savez, le minist�re a l’habitude de scruter toutes les informations qui passent.

CC : Il y a un responsable informatique qui a install� OOo un week-end sur 50 postes � la place de Word, en laissant l’ic�ne Word. Les utilisateurs ne se sont pratiquement apper�u de rien.

Q : Avez-vous regard� et modifi� le code ?

CC : On l’a regard�, et on pense � le modifier pour des besoins pr�cis que l’on a, mais on ne sait pas trop si on doit r�v�ler les raisons.

Q : On a parl� du prix comme raison du choix, mais est-ce qu’il n’y a pas une tentation, quand on est un �tat, de ne pas �tre d�pendant d’une technologie que l’on ne ma�trise pas ?

CC : On a tendance � vouloir d�pendre de technologies que l’on ma�trise. Il faut savoir que l’on �crit du code de tra�tement de texte.

Q : Est-ce que vous utilisez aussi Linux dans les commissariat ?

CC : Linux fait partie de la strat�gie serveur. On a quelques utilisateurs (qui sont consid�r�s comme un peu excentriques) sur les clients. Mais si on doit le faire, on saurait le faire du jour au lendemain. Il y a des pr�fectures qui sont pass�es sous Linux y compris sur certains postes de travail.

Jean-Marie Gouarn� (Genicorp)


Dans les projets de migrations, on gagne souvent beaucoup plus � poser les probl�mes qu’� se lancer sans r�fl�chir dans des solutions.

Aujourd’hui, le poste de travail, c’est essentiellement une utilisation bureautique, et c’est �a qui pose l’essentiel des probl�mes. Il faut aussi parler d’un �l�ment fondamental du SI qui est le document (par opposition aux outils).

La situation actuelle, c’est la bureautique des ann�es 90 : l’outil pr�vaut sur le m�tier, l’alignement strat�gique entre le poste de travail de l’utilisateur et la mission de service public ou les int�r�ts fondamentaux de l’entreprise n’est pas vraiment pratiqu�e. C’est pourtant la bureautique qui produit en volume l’essentiel des donn�es de l’entreprise. On parle d’"outils de productivit�". Il s’agit d’un usage imprudent et incons�quent. On n’a le droit de parler de productivit� que si on a les moyens de mettre en place des indicateurs qui permettent de l’�valuer.

Une id�e g�n�rale de la bureautique des ann�es 90, c’est la s�paration du syst�me d’information (stockage, administration, processus m�tier, conduite de projet, TCO inavouable, ROI inimaginable). Ce ph�nom�ne est d’origine plus sociale, organisationnelle que technique ou budg�taire. Il s’est d�velopp� dans les ann�es 90 l’id�e de "l�cher du lest", i.e. de laisser aux utilisateurs un "espace de libert�" (plut�t un espace de laisser-aller), avec l’id�e qu’il s’agit d’une partie du SI non critique. Les cons�quences de cette situation ne sont pas seulement budg�taires.

Par opposition, le poste de travail LEO (Linux / Evolution / OpenOffice) suffirait � beaucoup de t�ches administratives. Il y a un effet de cliquer : les utilisateurs ressentent comme une brimade le fait qu’on les r�trograde � un niveau de fonctionnalit� qui ne correspondrait qu’� ce que la plupart d’entre eux utilisent. Dans le LL, on trouve beaucoup moins de gadgets pseudo-ergonomiques qui ne servent que dans les phases d’avant-vente. En gros, depuis Office 97, les progr�s r�alis�s et les progr�s � r�aliser r�sident ailleurs que dans les aspects cosm�tiques sur lesquels les utilisateurs ont tendance � se focaliser.

La libert� du contenu compte plus que la libert� du logiciel ! Or beaucoup d’applications commerciales, pour des raisons historiques, et maintenant strat�giques et commerciales, r�pondent � des sp�cifications a posteriori, qui sont celles du logiciel qui a servi � les cr�er. I.e. pour traiter un logiciel sans perte de fonctionnalit�, il faut utiliser le m�me logiciel que celui qui a servi � le cr�er. Cela constitue une sorte d’atteinte au droit de propri�t� de l’utilisateur sur ses documents. L’int�r�t des utilisateurs est donc dans des formats publics, des �diteurs en concurrence et le logiciel libre en tant que recours.

Au risque de para�tre un peu basique, il faut se poser la question : qu’est-ce qu’un document ? : du contenu, de la structure et de la pr�sentation. Pour des raisons de simplification, on a appliqu� les m�mes solutions dans le cadre professionnel que pour les outils familiaux : un dump bestial [SF : sic !] de la m�moire. Aussi, pour ouvrir les documents, il faut disposer du m�me logiciel que celui qui a servi � le produire.

La tendance est maintenant (avec une adh�sion de principe de tous les acteurs du march�) � une �volution vers le XML, mais avec des divergences fondamentales sur la fa�on d’y parvenir. A terme, le fait de choisir un format ouvert pour les documents n�cessitera un effort de conduite du changement beaucoup important que le passage au logiciel libre.

A la clef, la dissociation contenu / pr�sentation. Le XML est la r�conciliation entre les donn�es structur�es et les donn�es non structur�es. Il y a dans les administrations �norm�ment de donn�es qui sont d’abord saisies dans des applications bureautiques, puis ressaisies dans des applications structur�es. Et r�ciproquement. Avec le XML, on n’a plus besoin de ces saisies multiples.

Il faut consid�rer un logiciel comme OpenOffice comme un frontal XML qui permet de produire et de visualiser des documents XML.

Evidemment, il y a un parcours du combatant pour arriver � cette situation.

Il faut obtenir au moins un acte de collaboration fondamental de la part del’utilisateur, c’est qu’il accepte d’enregistrer ses documents dans un format XML. Il faut aussi aboutir un consensus sur la grammaire XML utilis�e. On a int�r�t � d�mystifier tr�s rapidement le probl�me de la migration. La plupart des documents stock�s dans les entreprises sont des documents passifs, morts. Ils doivent donc �tre archiv�s dans un format lisible et non �ditable (PDF). Quelques jours d’�tude peuvent ainsi �conomiser plusieurs mois d’efforts. Il faut aussi noter que le changement d’outil est ’occasion de mettre � plat les proc�dure de gestion de contenu.

Il faut aussi tenir compte de ce que j’appelle le "civisme documentaire", i.e. des �changes avec l’ext�rieur. L’�change d’un document sous une forme �ditable doit �tre encadr� (il s’agit souvent de normes de s�curit� et de bon sens �videntes). D�s lors qu’on sort du groupe des auteurs du document, c’est une faute de l’envoyer sous son format �ditable d’origine. Autrement dit, les destinataires � qui on envoyait avant des faxes, on n’a aucune raison de leur envoyer du Word ou de l’OpenOffice. Autre point : l’usage des mod�les de document doit �tre �tendu, et pas seulement pour des raisons de charte graphique. En effet, il est alors possible de faire un travail d’analyse, voir d’ing�nierie pour examiner son comportement lorsque le document est export� d’un outil vers un autre.

Il y a �galement la question des macros (l’autre objection majeure face � des solutions alternatives). On ne peut pas interdire � l’utilisateur d’utiliser des macros, mais il ne faut pas que cet usage ait pour cons�quence de priver le service public ou l’entreprise du choix de ses fournisseurs. Toutes les applications de type r�cup�ration de donn�es ou publipostage devraient �tre r�alis�s sur des serveurs, avec des langages permettant le traitement du XML. En effet, le logiciel centralis� co�te en g�n�ral moins cher que le logiciel sur les postes bureautiques.

On me pose parfois des questions sur la p�rennit� des logiciels libres de bureautique. Qu’est-ce qui se passe si Sun d�cide de tuer OpenOffice ? On peut r�pondre que le niveau le plus faible de garantie que l’on peut trouver actuellement est du c�t� des �diteurs propri�taires, si on se fie �l’exp�rience du pass�. Il faut aussi dire que la p�rennit� des documents est plus importante que la p�rennit� des logiciels.

Le co�t du changement est souvent �valu� en supposant que l’on peut ne pas changer. La question est plut�t "quel changement choisir ?". Il faut raisonner sur 1, 3, 5 ans, en sachant qu’on n’est pas ma�tre des futurs tarifs des �diteurs.

Il est �galement tr�s difficile de raisonner si on n’est pas en mesure de mettre des chiffres en face des risques. On doit se demander si le risque a un impact sur la mission fondamentale de l’entreprise. Si ce n’est pas critique, c’est peut-�tre que �a ne sert � rien (i.e. le poste bureautique n’apporte rien). On constate que les DSI ont r�alis� des op�rations avec des risques beaucoup plus fondamentaux (d�ploiement de PGI, par exemple).

La sensation de risque chez le d�cideur autour de la bureautique vient surtout autour de la publicit� autour du projet plus que de la r�alit� du risque. Pour faire face, il faut �viter de se focaliser exclusivement sur les motivations budg�taires, ce qui constitue un travers doctrinaire ou id�ologique. On n’a plus besoin de justifier le logiciel libre avec des comptes d’apothicaires qui ne tiennent pas compte de toutes les donn�es du probl�mes. Il ne faut pas vendre le logiciel libre sous le signe de l’aust�rit� budg�taire. Il ne faut pas s’enliser dans la pinaillerie, les d�tails ("comment transposer les champs fusionnels d’Office dans OpenOffice"). En revanche, il faut rechercher l’adh�sion autour des imp�ratifs strat�giques et rendre � la DSI un r�le moteur, en informant mieux les utilisateurs.

Autre point : il ne faut pas attendre (qu’"ils" aient fait des progr�s dans la compatibilit� Microsoft). Le co�t du changement ne baissera pas avec le temps. Les administrations publiques sont en position de leader, de m�me qu’elles ont �t� leader il y a dix ans dans l’adoption de la plateforme PC/Windows. Je pense que c’est le secteur public qui d�terminera la fameuse masse critique.

Pour la DSI, il faut �viter de retomber dans le travers des solutions maison. Les distributions Linux sont trop lourdes pour le poste de travail. Ce sont des distributions pour serveurs sur lesquelles se greffe une couche de pr�sentation. Il y a un d�graissage � faire, mais il ne faut pas que chacun fasse sa distribution.

Comment mener un projet de migration de bureautique ?

1. Etude d’opportunit� relativement confidentielle, � la suite de laquelle est prise la d�cision de lancer le projet.

2. Analyse (fond documentaire, macros...).

3. Adaptation technique (mise en place des logiciels de traitement sur les serveurs).

4. Mise en place de la cellule de support (interne ou externe).

5. Mise en place d’un site pilote (de pr�f�rence sur un site d�concentr�, avec 100 � 200 postes) sur lequel sera d�ploy� en mod�le r�duit tout ce qui devra �tre d�ploy� � grande �chelle.

6. D�ploiement, qui est avant tout une affaire de plannification.

D�bat :


Q : Dire qu’on utilise XML comme format bureautique n’est pas suffisant. Il est important que les DTD soient ouvertes.

R : Les membres d’OpenOffice.org et du groupe Open Office d’OASIS Open SF : sont partisants d’un format commun qui pourra �tre �tendu par de nouveaux vocabulaires. A l’heure actuelle, le sch�ma du format d’Office 2003 a un statut juridique incertain. Il faut donc mettre en place une instance de publication et d’�changes de sch�mas.


Stefane Fermigier Personnal account for S. Fermigier

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